Les poètes lèvent des mains
où tremblent de vivants vitriols
sur les tables de ciel idole
s'arc-boute, et le sexe fin
trempe une langue de glace
dans chaque trou, dans chaque place
que le ciel laisse en s'avançant.
le sol est tout conchié d'âmes
et de femmes au sexe joli
dont les cadavres tout petits
dépapillotent leurs momies.
L'Ombilic des limbes
Artaud gamin avait déjà l'air aussi préoccupé qu'adulte...
david f le 09-02-2008 à 22:37:54 #
Tout Artaud est là dans cette interrogation métaphysique incessante. Ce que je préfère de lui ce sont les écrits de Rodez, un long délire incantatoire, parfois traversé par des moments d'écriture presque classiques où sa pensée devient plus lucide et surtout plus lisible.
Depuis l'asile de Rodez, il se croyait victime d'envoûtements à distance pratiqués depuis des appartements parisiens par des bourgeois. Il pensait qu'on l'affamait pour mieux lui voler ses forces, et que plus il déclinait plus ses ennemis se renforçaient.
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